1940 - 1949

 

1940

Vers 1940 : première rencontre de Marcel Aymé et Jean Anouilh réunis dans un café par un cinéaste qui leur propose un projet qui ne les intéressera ni l’un ni l’autre. Rencontre évoquée dans Livres de France (Octobre 1960).

01-mar-40
: Marcel Aymé écrit à Jean Paulhan, directeur de la NRF, à propos d'un récit qu'il doit lui donner. Il mentionne son travail en cours, une vie d'Henri IV. Il commente avec humour une idée de son correspondant de supprimer les armées nationales. Il propose de faire poser la question suivante aux écrivains mobilisés :« Qu'est-ce que vous souhaitez ne pas revoir à votre retour du front? » en rejetant les résolutions vagues au profit d'idées bien cernées, la volonté valant mieux que la bonne volonté.

01-avr-40 
: De Cap-Ferret, Marcel Aymé écrit à Nathalie Parain pour la remercier des jolies illustrations du conte « Les Cygnes ». Il se dit content qu’elle se soit chargée du conte « Le Mouton ». Il a appris par une lettre de Gaston Gallimard, que son mari, Brice, avait été rappelé pour la deuxième fois depuis le début de la guerre. Il demande à Nathalie Parain de lui dire où il est et de lui transmettre ses amitiés. Pour sa part il reste à Cap-Ferret.

29-mai-40
 : Première publication en préoriginale de la nouvelle « Les Bottes de sept lieues » dans l’hebdomadaire Candide n°846.

15-juin-40 : Marcel Aymé écrit à sa sœur Camille qui se trouve à Aix-les-Bains avec son mari Paul Muster. Il les invite à venir dans la maison du Cap-Ferret dont le loyer est payé jusqu’au 15 juillet. Il s’inquiète pour sa sœur Suzanne et son mari Edouard Muller qui ont évacué Paris. Il décrit les abus des commerçants et des propriétaires qui profitent des réfugiés en pratiquant des prix exorbitants sans que les autorités informées n’interviennent.

10-sep-40 : Publication d’un article intitulé « Illusions d'hier » dans le journal Aujourd'hui n°1 d’Henri Jeanson.

16-oct-40 : Publication d’un article intitulé « Ironie des mesures de pénitence  » dans le journal Aujourd'hui n°37.

30-oct-40 : Publication d’un article intitulé « De la ville à la campagne » dans le journal Aujourd'hui n°51.

Automne-40 : Publication d’un  article intitulé « Retour à l’amour » dans un journal non identifié.

12-nov-40 : Publication d’un article intitulé « Vivent les dragons de la lune ! » dans le quotidien Le Matin n°20684.

16-nov-40 : Publication d’un article intitulé « Compartiment vide » dans le quotidien Les Nouveaux Temps.

20-nov-40 : Publication d’un article intitulé « L'Enfant naturel » dans le journal Aujourd'hui n°72.

01-déc-40 : Première publication du Conte du chat perché, « Les Boîtes de peinture » dans La Nouvelle Revue Française 28e année, N° 322, 1er déc. 1940, pp. 25-41.

05-déc-40 : Publication d’un article intitulé « Les Grands Travaux de la plume » dans le quotidien Les Nouveaux Temps.

07-déc-40 : Marcel Aymé écrit à Nathalie Parain en la remerciant pour ses illustrations du conte « Le Mouton » qu’il n’a découvertes qu’à la sortie du livre. Il ajoute : « Je n’écris plus un Conte du chat perché sans penser à vos dessins, si bien que vous êtes maintenant responsable du texte et des illustrations. » Il signale qu’il a donné un conte à la revue NRF et qu’il serait heureux si elle voulait bien s’en charger. Il espère la rencontrer un jour rue de Beaune bien que les voyages à Paris ne soient guère tentants en ce moment.

15-déc-40 :
Publication de la première partie du roman La Belle Image dans le journal Aujourd'hui, où il sera publié en feuilleton jusqu’au 2 février 1941 avec des illustrations de Chas Laborde.

17-déc-40 : Publication d’un article intitulé « Changement de programme » dans le quotidien Les Nouveaux Temps.

1941

04-jan-41 : Publication préoriginale de la nouvelle « L'Huissier » dans l’hebdomadaire Paris Toujours n°1.

14-jan-41 : Achevé d’imprimer du roman La Belle Image chez Gallimard dans la collection blanche.

02-fév-41 : Publication en feuilleton de la dernière partie du roman La Belle Image dans l’hebdomadaire Aujourd’hui.

23-avr-41 : Marcel Aymé écrit à Francis Ambrière prisonnier en Allemagne lui annonçant qu’il lui a adressé la veille par les Editions Gallimard, les trois livres de lui demandés, plus Jude l’Obscur de Thomas Hardy, la Jeanne d’Arc de Péguy et Le Journal de Gide.

15-aoû-41 : Publication préoriginale de la nouvelle « Le Passe-muraille » sous le titre « Garou-Garou » dans Lectures 1940.

20-sep-41 : Publication en feuilleton de la première partie du roman Travelingue dans l’hebdomadaire Je suis partout.

Sep-41: sortie du film Le Club des soupirants de Maurice Gleize, dont Marcel Aymé a écrit le scénario. Ce film que l'on peut qualifié d'anodin, interprété par Fernandel, Saturnin Fabre, Andrex, etc. a été produit par la Continental Films ce qui vaudra à Marcel Aymé un blâme sans affichage en 1946, pour avoir « favorisé les desseins de l'ennemi ! »

22-oct-41 : Marcel Aymé écrit à Nathalie Parain pour s’excuser de ne pas l’avoir reconnue alors qu’elle était en conversation avec Gaston Gallimard. Il lui propose de déjeuner avec elle et son mari, Brice Parain, au cours de la semaine suivante lorsqu’elle sera de passage à Paris.

29-oct-41
 : Publication en préoriginale de la nouvelle « Le Décret » dans l’hebdomadaire Candide N°919.

01-nov-41 : Achevé d’imprimer du roman Travelingue chez Gallimard, dans la collection blanche.

02-déc-41: sortie du film Nous les gosses de Louis Daquin, résistant proche du parti communiste, dont Marcel Aymé a écrit les dialogues.


1942

10-janv-42 : Publication d’un article intitulé « Chas Laborde » dans Je suis partout n°545. Il s’agit d’un hommage à l’illustrateur décédé à Paris le 30 décembre 1941.

17-jan-42 : Publication en feuilleton de la dernière partie du roman Travelingue dans l’hebdomadaire Je suis partout n°546.

02-fév-42 : Marcel Aymé écrit à Nathalie Parain en lui envoyant le manuscrit d’un Conte du chat perché qui doit paraître dans Comoedia avec un retard de plus d’un mois. Il la remercie à nouveau « avec élan » pour les images illustrant le conte « Les Boîtes de peinture. »

07-fév-42
 : Première publication du conte « Les Vaches » sous le titre provisoire de « Cornette et ses amis » dans Comoedia.

02-avr-42 : Publication préoriginale de la nouvelle « La Carte » dans La Gerbe n°90.

29-mai-42 : Le port d’une « Etoile jaune » est imposée aux Juifs. Dans ses mémoires intitulées 70 ans d’adolescence (Stock, 1971) Henri Jeanson écrit : « L’apparition de l’étoile jaune, par exemple, souleva la colère des Parisiens et ils surent la manifester, cette colère, à leurs risques et périls. Je me souviens très bien que Marcel Aymé le silencieux, que Marcel Aymé dont l’impassibilité n’était qu’apparente, écrivit sous le coup d’une émotion qu’il ne put ni ne voulut maîtriser, un article d’une violence inouïe contre les responsables de ces mesures ignobles et humiliantes qui nous atteignaient tous. Cet article, il le proposa en toute innocence à un journal. L’article fut accepté, composé et soumis à l’obligatoire censure allemande qui, comme prévu, en interdit la publication. A l’imprimerie, les typos en tirèrent alors de nombreuses épreuves à la brosse et se firent un devoir de les distribuer autour d’eux avec prière de faire circuler ». 

31-juil-42 : Publication d’un article intitulé « Chas Laborde illustrateur » dans l’hebdomadaire Je suis partout n°574.

21-aoû-42 : Publication d’un article intitulé « Brillat-Savarin illustré par Ralph Soupault » dans l’hebdomadaire Je suis partout n°577.

02-oct-42 : Publication préoriginale de la nouvelle « Légende poldève » dans l’hebdomadaire Je suis partout n°583.

20-nov-42 : Publication d’un article intitulé « Les Danseuses de Jodelet » dans l’hebdomadaire Je suis partout n°590.

En 1942 : Marcel Aymé collabore à nouveau à deux reprises avec Louis Daquin en écrivant les dialogues du film Le Voyageur de la Toussaint écrit par Georges Simenon l'année précédente, et en participant à l'adaptation du film Madame et le mort.

En 1942: Publication d'un article intitulé « Regard en arrière » dans Almanach Petit Comtois.

En 1942 : Préface de Marcel Aymé au livre de Dubout, éditions Arts et technique, Monaco, 1942.

1943

08-jan-43 : Publication préoriginale de la nouvelle « Les Sabines » (1er épisode) dans l’hebdomadaire Je suis partout n°596.

En-jan-43 : rencontre entre Marcel Aymé et Roland Cailleux qui en dictera une compte rendu à sa femme: "Les deux traits caractéristiques qui frappent d’abord chez Marcel Aymé, ce sont ses grandes oreilles et ses silences".

22-jan-43 : Publication préoriginale de la nouvelle « Les Sabines » (dernier épisode dans l’hebdomadaire Je suis partout n°598.

08-avr-43: Sortie du film Le Voyageur de la Toussaint de Louis Daquin, dont Marcel Aymé a écrit les dialogues.

28-avr-43
 : Publication du recueil de nouvelles Le Passe-Muraille chez Gallimard dans la collection blanche.

28-mai-43 : Première publication du conte « La Patte du chat » dans l’hebdomadaire Je suis partout n°616.

30-mai-43 : Marcel Aymé écrit à Nathalie Parain et lui signale que le conte qu’il lui a donné a paru plus tôt qu’il ne pensait. Il le lui envoie puisqu’elle a accepté de l’illustrer. Il s’en réjouit comme il a apprécié les illustrations du conte « Les Vaches ». Il ajoute : « Tant que vos images ne sont pas là, les contes n’ont pas de véritable  existence ».

19-juin-43 : Marcel Aymé écrit à Jean Paulhan lui promettant une nouvelle pour la NRF. La dernière publiée par cette revue 2 ans plus tôt lui a été payée 1.000 F. Puisqu'on lui laisse fixer le prix il propose 1.050 F. Il ajoute sur le ton de l'humour: « Vous m'offrez de me payer plus cher que Je suis partout, mais ce n'est pas possible. Si vous lisiez les contes que je donne à J.s.P, vous y découvririez des tas de choses révoltantes pour la conscience d'un Français, et vous vous doutez qu'elles me sont payées à prix d'or. .../... C'est la première fois qu'il m'a été donné d'écrire dans un journal qui me compromette aux regards de ma concierge."

15-juil-43
 : Dans un texte plein d’humour, Marcel Aymé dédicace son roman La Jument verte à son ami Michel Villy, en lui conférant la qualité de citoyen de Claquebue avec les droits et prérogatives attachés au titre. Texte publié dans Le Croquant N°3 (été 1988), p.20.

22-juil-43 : Prépublication en feuilleton d’un premier épisode du roman La Vouivre dans l’hebdomadaire La Gerbe n°157.

13-aoû-43 : Première publication de la nouvelle « Avenue Junot » dans l’hebdomadaire Je suis partout n°627.

26-nov-43 : Publication d’un article intitulé « Trois illustrateurs montmartrois » dans l’hebdomadaire Je suis partout n°642.

27-nov-43 : Achevé d'imprimer du roman La Vouivre chez Gallimard dans la collection blanche.

09-déc-43 : Prépublication en feuilleton du dernier épisode du roman La Vouivre dans l’hebdomadaire La Gerbe n°178.

En 1943 : Publication de la nouvelle « Confidences » dans Paris Arts et Lettres.

1944

12-janv-44 : Marcel Aymé écrit à un journaliste, refusant de participer à un numéro sur l'humour (Coll. Bibliothèque municipale de Dole).

17-fév-44 : Marcel Aymé écrit à Pierre Bettencourt pour le féliciter dans une lettre pleine d'humour pour ses Fables fraîches. Il conclut ainsi: « J'avance que dans ce genre, Philoctète et Silikath d'Alexandrie n'ont rien écrit d'équivalent, ni même d'approchant. Il n'est point, pour moi, de plus bel éloge.»

15-mar-44
 : Publication d’un article intitulé « Verlaine, poète populaire » dans L'Écho des étudiants N°161. Texte repris dans Vagabondages, Ed. La Manufacture,1992, pp.91-93.

Début 1944 : une scène impliquant Marcel Aymé est rapportée par Jacques Francis Rolland, ancien résistant communiste, dans René Zazzo dans la résistance. Enfance 49, n°2 (1996), pp.300-303 : « L'autre fois, ce fut à Montmartre, Borine (René Zazzo) m'attendait avec « Adrien » (Joliot) sur un banc de l'avenue Junot. Ils me suivirent de loin jusqu'à la place du Tertre où je pris en charge Debré et Wallon et j'emmenais le précieux trio chez Marcel Aymé, (9ter) rue Paul-Féval. Je connaissais l'écrivain depuis ma jeunesse montmartroise et sa réputation (fausse), due à des relations d'amitié avec des collaborateurs de « Je suis partout » était une excellente garantie de sécurité. La réunion se tint dans le bureau où Marcel Aymé écrivait, il s'était éclipsé discrètement après avoir rangé ses manuscrits et chassé son gros chat Alphonse, qui sommeillait sur la table de son maître ». Cette même scène sera reprise dans Jadis, si je me souviens bien. Editions Le Félin, collection Résistance. (Sept. 2009), pp. 202-203. - (Le Comité directeur du Front National Universitaire était composé de Robert Debré, Frédéric Joliot-Curie et Henri Wallon)

01-avr-44 : Publication d’un article intitulé « Mon curé sur les quais » dans La Chronique de Paris n°6.

24-avr-44 : Marcel écrit à sa sœur Camille qui réside à Aix-les-Bains avec son mari Paul Muster, pour la rassurer après les bombardements qui ont touchés Montmartre. Il indique que six bombes sont tombées à proximité du Sacré-Cœur à 200 mètres de la rue Paul Féval alors qu’il était réfugié avec sa famille dans la cave de l’immeuble. Toute la banlieue nord-est était en feu, de Saint-Denis à Pantin. La gare de la Chapelle et le dépôt d’autobus de la rue Championnet étaient les principaux objectifs. Beaucoup d’habitants sont morts sous les décombres faute d’avoir été dégagés à temps. Le surlendemain une nouvelle alerte de nuit a précipité les habitants vers le métro Lamarck créant des embouteillages.

02-juin-44 : Prépublication de la nouvelle « La Grâce » dans l’hebdomadaire Je suis partout n°668.

13-juil-44 : Publication d’un article intitulé « Les Élites françaises devant le saccage de la France » dans l’hebdomadaire La Gerbe n°209.

18-juil-44: Marcel Aymé écrit à Robert Brasillach pour le remercier de lui avoir envoyé Les Quatre Jeudis. Il ajoute: «  ... en vous lisant et relisant, j'ai eu l'impression que vous avez donné le ton et l'esprit en dehors de toute considération politique à la critique d'après 1940 ». Il le remercie également pour le chapitre qui lui est consacré.

29-juil-44
 : Marcel Aymé écrit à Nathalie Parain à propos de ses dernières illustrations. « J’ai pu voir vos illustrations à l’imprimerie. Elles sont très jolies et leur nouvelle disposition donne beaucoup de légèreté et d’agrément à l’ensemble. Les coloris sont d’une fraîcheur charmante ».

05-aoû-44
 : Enterrement de Ramon Fernandez : Marcel Aymé se rend rue Saint-Benoît avec André Thérive, Alfred Fabre-Luce, François Mauriac, Jean Paulhan, Françoise Delthil, Pierre Bost, etc.

08-sep-44 : Marcel Aymé écrit à Jean Paulhan et se dit heureux de ses sympathies pour son roman La Vouivre. Il le remercie et accepte sa proposition relative à la NRF tout en lui rappelant qu'ayant publié romans et nouvelles dans les journaux de l'occupation, il ne voudrait pas que sa signature lui attire quelque reproche des lecteurs et collaborateurs. Il recommande chaudement le livre du peintre Papazoff, Le Chemin de la vie. Il en souligne la simplicité et ses accents de sincérité et d'émotion du meilleur aloi. Il rappelle que l'auteur, bulgare a écrit ce livre en français et que les autorités allemandes en ont interdit la publication.

En 1944 : Publication d'un article intitulé « Les jeunes et les autres » dans Echo des étudiants.

En 1944 : rédaction d'un article intitulé « Les Grands Nombres » resté inédit - publié dans Marcel Aymé. Oeuvres romanesques complètes. Volume III. Gallimard. La Pléiade, 27 mars 2001

En 1944 : rédaction d'un article intitulé « La Peur » resté inédit - publié dans Cahier Marcel Aymé n° 10, 1993

En 1944 :
Préface à « Douze Grands Dessins de Frans De Geetere », publiée plus tard dans le Cahier Marcel Aymé N°16, 1999.

En 1944
 : Marcel Aymé préface le livre Femmes et modèles, du peintre Louis Touchagues, Denoël, 1944.

1945

19-janv-45 : Brasillach emprisonné à Fresnes, est condamné à mort. Marcel Aymé participe activement à une pétition qui sera signée par Paul Valéry, Albert Camus, Paul Claudel, Jean Anouilh, Jean Cocteau, François Mauriac, Daniel Rops, Jean Paulhan, Roland Dorgelès, Colette, Arthur Honegger, Maurice de Vlaminck, André Barsacq, Jean-Louis Barrault, Thierry Maulnier. Picasso sollicité, refuse sa signature arguant que cela ne le concerne pas.

25-jan-45 : Marcel Aymé écrit au peintre André Derain suivant les conseils de Maître Isorni, avocat de Brasillach, pour solliciter sa signature au bas de la demande de grâce adressée au chef de l’Etat. Il s'agit là d'une des nombreuses demandes que Marcel Aymé adresse aux personnalités du monde artistique et littéraire.

06-fév-45 : Robert Brasillach est fusillé au fort de Montrouge. Marcel Aymé ne le pardonnera jamais au général De Gaulle qui a refusé sa grâce.

09-mar-45 : Les troupes japonaises (60.000 homme) déjà présentes en Indochine, attaquent les garnisons françaises (12.000 hommes), le général Georges Aymé, frère de Marcel, qui commande à Hanoï les troupes françaises et refuse d’ordonner le cesser le feu, est fait prisonnier et envoyé en camp. Son épouse, Alix Aymé, est probablement assignée à résidence.

24-mai-45 : Naissance de Françoise, la petite-fille de Marcel Aymé, qu’il élèvera et qui deviendra comédienne sous le nom de scène de Françoise Arnaud.

Automne-45: Georges Aymé est libéré à la suite de la capitulation du Japon. Mais son beau-fils, Michel de Fontereau, âgé de 19 ans, a été exécuté par le Viêt Minh.

11-oct-45:
Publication d'un article intitulé « Légende » dans la revue Vingtième Siècle N°1.

01nov-45
 : Prepublication de la nouvelle « Samson » dans le 4e Cahier de la Table Ronde.

17-nov-45
 : Marcel Aymé écrit à Jean Paulhan qui est souffrant et garde la chambre. Il le remercie pour sa lettre d’août 44, lettre si généreuse qui lui a été très précieuse (lettre d’intervention auprès du C.N.E. ?).

En 1945
 : Publication de Monastier le Double de Marie-Aimée Méraville, Ed. Robert Laffont (1945). Portrait de Saint-Flour avec une préface de Marcel Aymé.

1946

01-jan-46: publication d'un article intitulé « Musique de film » dans la revue Almanach Paris-Cinéma 1946.

24-jan-46
 : Marcel Aymé écrit à Louise Bove installée à Londres. Celle-ci avait choisi Marcel Aymé comme mandataire auprès des éditeurs, traducteurs et adaptateurs des œuvres de son mari Emmanuel décédé à Paris le 13 juillet 1945. Marcel lui fait part de ses échanges avec le journal Les Etoiles dont le rédacteur en chef lui a demandé le manuscrit du roman Non-Lieu en vue de sa prépublication en feuilleton. Il décrit ses hésitations n’étant pas au courant d’accords passés entre ce journal et la veuve de l’ami écrivain. Il demande à sa correspondante de le prévenir quand elle passera à la B.B.C. Il décrit l’atmosphère cafardeuse et la situation alimentaire qui empire en France, sans parler de la crise politique. Colette (fille de Marie-Antoinette) un peu fatiguée, doit partir pour un mois à la campagne dans le Jura avec sa fille Françoise née l’année précédente.

24-jan-46: prépublication, en feuilleton, du roman Le Chemin des écoliers dans l'hebdomadaire La Bataille N°61

29-jan-46 : publication d'un article intitulé « Le point de vue du facteur » dans Toujours n°1.

31-jan-46 : préublication, en feuilleton, du roman Le Chemin des écoliers dans l'hebdomadaire La Bataille N°62.

04-fév-46 : Marcel Aymé écrit à un confrère non identifié, résumant le premier chapitre du Chemin des écoliers publié par l'hebdomladaire La Bataille.

18-avr-46 : Marcel Aymé écrit à Louise Bove en décrivant ses démêlés avec le journal Les Etoiles. Plusieurs pages du manuscrit de Non-Lieu ont été égarées et finalement l’une d’elle (p.208) est définitivement perdue. Marcel demande à Louise Bove si elle possède la seconde copie en Angleterre car il pense à une publication chez Robert Laffont qui est le nouvel interlocuteur du journal Les Etoiles. Marcel a vu (Pierre) Trémois à propos d’une traduction en tchécoslovaque du livre qu’il a édité (Le Piège). L’éditeur tchécoslovaque propose 25.000 F. Il existe un autre projet de traduction en danois. Marcel ajoute qu’il va passer quelques jours dans un village du Loiret (Ousson-sur-Loire) à Pâques avec sa famille. Ils ont renoncé aux vacances à Cap-Ferret dont les prix sont devenus prohibitifs.

20-mai-46 : Achevé d'imprimer du roman Le Chemin des écoliers chez Gallimard dan la collection blanche.

19-juin-46 : Publication en feuilleton du dernier épisode du roman Le Chemin des écoliers dans La Bataille n°82.

13-juil-46 : La famille Aymé est en vacances à Ousson-sur-Loire depuis une dizaine de jours. Marcel écrit à Pierre Varillon en s’excusant de ne pas lui avoir déjà fait parvenir son roman dédicacé Le Chemin des écoliers. Il décrit avec humour ses vacances et son initiation à la pêche à la ligne.

22-oct-46 : Publication d'un article intitulé « Pensum sur le théâtre» dans la revue Spectateur. Texte repris dans Vagabondages, Ed. La Manufacture,1992, pp.105-107.

07-déc-46 : Publication d’un article intitulé « Lectures d'enfance » dans La Gazette des lettres n°26. Texte repris dans Vagabondages, Ed. La Manufacture,1992, pp.27-30.

25-déc-46: Publication d'un article intitulé « La fidélité » dans Jardins des modes.

25-déc-46 : Publication d'un article intitulé « L'enfance et le merveilleux » dans Plaisir de France.

En 1946 : Marcel Aymé a rédigé la préface à L'âne, Lucien de Samosate, publié aux éditions Terre latine, Bruxelles, 1946. Texte repris dans Vagabondages, Ed. La Manufacture,1992, pp.35-39.

En 1946 : Marcel Aymé a rédigé la préface au roman de Marie-Aimée Méraville, Les Contes du vent frivolant, Horizons de France, 1946.

1947

04-jan-47 : Publication d'un article intitulé « Le pain et l’esprit », dans La Gazette des lettres N°28.

29-jan-47 
: Marcel Aymé répond à une lettre de Jules Roy – 7 avenue Constant Coquelin à Paris (7e) – il accepte de faire partie d'un jury littéraire constitué des anciens lauréats du prix Renaudot comme le lui propose son correspondant.

17-fév-47 : Marcel Aymé écrit à un romancier (non identifié) le remerciant pour des informations reçues et lui envoyant les deux contes d'un doctorant es lettres (La Fleur de Fidélité) en lui demandant de les adresser à un journal.

02-avr-47 : Achevé d’imprimer du recueil de nouvelles Le Vin de Paris chez Gallimard dans la collection blanche.

05-mai-47 : De retour du Jura, Marcel Aymé écrit à Jean Paulhan. Il évoque une affaire Romain Rolland dont il n’a rien su et qu’il trouve passionnante et opportune. Il déplore que dans cette époque conventionnelle, il ne soit plus possible d’écrire sur les sujets dont on parle sans déclencher un scandale. Romain Rolland étant devenu la statue du national-antinational-socialisme. Marcel Aymé travaille sur un roman (Uranus) et doit faire jouer en septembre sa pièce Lucienne et le boucher dont Jean Paulhan avait été l’un des rares défenseurs quatorze ans auparavant.

Juin-47 : dans son N°53, la revue de poésie ‘‘La Bouteille à la mer’’ publie une poésie de Marcel Aymé pleine d’humour, intitulée « Cœur à nu ». Ce texte en vers, adressé au directeur de la revue, Hugues Fouras, est suivi d’une réponse de ce dernier sur le même ton.

05-juil-47
 : Marcel Aymé écrit à Jean Paulhan : « Les textes que vous citez dans votre Troisième lettre sont attristants. J’ai toujours pensé que les écrivains avaient, moins que tous autres, le droit de mépriser personne, puisque mépriser, c’est cesser de comprendre ». En p.s. il relève une faute de syntaxe du C.N.E.

26-nov-47 : Décès à Ris Orangis de Faustin Aymé - père de Marcel.

05-déc-47: Publication d'un article intitulé « Critique d'art » dans la revue Opéra n°133.

18-déc-47 : Publication d'un article intitulé « L'ennui n'est jamais une nécessité » dans Les Nouvelles Littéraires N°1059. Texte repris dans Vagabondages. Ed. La Manufacture, 1992, pp.180-181.

21-déc-47: prépublication de la nouvelle « A et B » dans La Gazette des Lettres N°52.

En 1947 : Publication des Contes de Tchekhov, Guilde du livre de Lausanne, 1947 – dont Marcel Aymé a écrit la préface. Texte repris dans Vagabondages, Ed. La Manufacture,1992, pp. 94-99.

1948

12-jan-48 : Marcel Aymé écrit à Frédéric Lefèvre (1889-1949), rédacteur en chef et co-fondateur des Nouvelles Littéraires, le remerciant pour l'envoi de son dernier livre Mes Amis et mes livres Ed. Lumières, Anvers, 1947. (Manuscrit à la Bibliothèque Municipale de Dole).

07-avr-48 : Publication d’un article intitulé « Aux répétitions de sa pièce l'auteur passe facilement pour la cinquième roue du carrosse » dans le quotidien L'Intransigeant. Texte repris dans Vagabondages, Ed. La Manufacture,1992, pp.120-121.

13-avr-48 : Publication d’un article intitulé « Serai-je un auteur du dimanche » dans l’hebdomadaire Spectateur n°149.

22-avr-48 : Création de la pièce Lucienne et le boucher au Théâtre du Vieux Colombier, dans une mise en scène de Douking.

28-avr-48 : Publication d’un article intitulé « Ce que je pense du théâtre ? » dans l’hebdomadaire Carrefour n°189. Texte repris dans Vagabondages, Ed. La Manufacture,1992, pp.103-104.

En-mai-48 : Marcel Aymé assiste au mariage de son ami le peintre Gen Paul avec Gabrielle Abet.

En-mai-48 : Publication de la nouvelle « Le Monument » dans le N°5 de La Table Ronde.

24-mai-48 : Achevé d’imprimer du roman Uranus chez Gallimard dans la collection blanche.

En juin-48 : représentation de la pièce « Vogue la galère » au Théâtre d’essai de Nantes, dans une mise en scène de Bernard Lerat. A cette occasion, est créé « Complainte », un chant pour choeur, mis en musique par B. de Château-Thierry, sur un texte de Marcel Aymé écrit pour la pièce..

01-juil-48 : Prépublication de la nouvelle « La Vamp et le normalien » dans le mensuel Constellation N°3.

02-juil-48
 : Publication d’un article intitulé « Lucienne et le boucher » dans L'Ordre.

24-aoû-48: Publication d'un article intitulé « Le théâtre et son public », dans le journal Le Figaro.

01-déc-48 : Publication d’un article intitulé « Féeries enfantines » dans la Revue Française de l’Elite n°14.

25-déc-48 : Publication d’un article intitulé « Odoriférique » dans Parfumeries de France.

29-déc-48 : Marcel Aymé écrit à Henri Crémieux une lettre de réconfort, car celui-ci doit interrompre sa participation à la pièce Lucienne et le boucher pour se consacré à son frère probablement malade.

1949

01-jan-49 : Prépublication de la première des trois parties de l’essai Le Confort intellectuel dans La Table Ronde n°13.

01-fév-49 : Prépublication de la seconde des trois parties de l’essai Le Confort intellectuel dans La Table Ronde n°14.

14-fév-49 : Marcel écrit à sa sœur Camille Muster. Il se dit content qu’elle ait vu Marie Paolini et parle d’autres personnes, tous amis de la famille. Il met en doute les mérites d’un jeune professeur très catholique et évoque le comportement de familles pieuses de son immeuble rue Paul Féval. Certains se réjouissant du suicide d’une jeune fille installée au 4e par son amant. Un autre essuyant ses souliers boueux sur le paillasson du voisin afin de ne pas salir le sien. Pendant l’Occupation, ces bons chrétiens avaient été odieux avec un Juif de la maison que seul Marcel avait aidé, sans toutefois, en recevoir aucune reconnaissance bien au contraire. Marcel Aymé envoie à sa sœur pour Marie Paolini, un exemplaire d’Uranus et de Lucienne et le boucher. Il a revu Suzanne Ponteuil, femme de lettres franc-comtoise, mais n’a pas réussi à joindre son ami d’enfance, le sénateur Charles Laurent-Thouverey, maire de Dole. Il évoque quelques affaires politiques du moment. Il a rencontré François Mauriac qui s’inquiète car il a entendu dire que Marcel Aymé le prenais à partie dans un numéro à venir de la Table Ronde (en fait il ne s’agit que de deux lignes). La pièce Vogue la galère devrait être jouée à la prochaine saison à la Comédie des Champs-Elysées. Toute la famille a eu la grippe et Françoise, la coqueluche que traite un médecin homéopathe. Son frère Georges Aymé est en bonne santé, sa femme Alix travaille à un chemin de Croix, leur fils François est pensionnaire dans une école libre.

23-fév-49 : Publication de l’article intitulé « La Lettre de cachet » (à propos de Maurice Bardèche) dans l’hebdomadaire Carrefour n°232. Texte repris dans Vagabondages. Ed. La Manufacture 1992, pp.282-284.

24-fév-49 : Publication de l’article intitulé « Les médecins avec le penthotal briguent-ils la succession de Deibler ? » dans l’hebdomadaire La Bataille n°218.

01-mar-49 : Prépublication de la dernière des trois parties de l’essai Le Confort intellectuel dans La Table Ronde n°15.

09-mar-49 : Marcel Aymé répond à une lettre d’Albert Paraz qui, souffrant, se repose sur la Côte d’Azur. Marcel a lu Le Gala des vaches qui l’a « ravi, ému, retourné ». Il demande à son correspondant de ses nouvelles. Il annonce son prochain voyage aux Etats Unis. Il a reçu des nouvelles du Danemark où Ferdinand (Céline) supporte mal sa vie à la campagne. Il remercie Paraz de témoigner pour la défense de Maurice Bardèche emprisonné à la suite de son livre Nuremberg ou la Terre promise. Il est question de Mauriac qui a écrit dans Le Figaro, quelques lignes peu bienveillantes.

01-avr-49 : Publication de l’article intitulé « Les écrivains contre l'arbitraire » (à propos de Maurice Bardèche) dans l’hebdomadaire Paroles françaises n°173. Texte repris dans Vagabondages. Ed. La Manufacture 1992, pp.285-287.

10-avr-49 : Marcel Aymé répond à une lettre d’Albert Paraz qui le questionnait sur la meilleure démarche pour aider Céline. Marcel Aymé pense que pour tirer Céline d’exil, une campagne demandant une grâce individuelle a moins de chance d’aboutir qu’une mesure générale d’amnistie. Elle risque simplement de provoquer des polémiques comme cela a été le cas pour Maurice Bardèche. Mais si Céline le demande, il est prêt à écrire des articles dès son retour des Etats Unis dans deux mois.

17-avr-49 : Publication d’un texte intitulé « Maurice Betz romancier » dans le livre Hommage à Maurice Betz, Emile-Paul Edit. 1949 (jour de Pâques), pages 14-18.

20-avr-49
 : Invités par le magazine Collier’s, Marcel et Marie-Antoinette Aymé débarquent du paquebot « Ile-de-France » à New York pour une visite de six semaines aux Etats Unis, sous la houlette de Pierre Tisseyre, éditeur de Montréal.

02-mai-49 : De Chicago où il réside à l’hôtel The Stevens (Hilton), Marcel répond à une lettre de son ami Gen Paul. Il trouve la ville de Détroit encore plus trépidante que New York, « Chicago est très beau mais pas plus de gangsters que sur ma main ». Il n’a pas le temps d’écrire, le surlendemain il part pour Salt Lake City (8 heures d’avion avec escale de 2 heures à Denver). Il y restera 2 jours avant de repartir pour San Francisco. Puis il restera une semaine à New York ou il pourra se promener sur Times Square et faire un pèlerinage à la 44 Street.

15- juil-49 : lors de la naissance de son fils Charles, Michèle Tisseyre, la célèbre actrice canadienne et animatrice de radio et télévision, choisit Marcel Aymé comme parrain. Elle réalisera en 1960 une interview télévisée de Marcel Aymé.

15-aoû-49
: Publication d'un article intitulé « Louis-Ferdinand Céline », dans Le Libertaire.

21-aoû-49 : Marcel Aymé répond à une lettre de Raymond Queneau qui lui demandait son avis sur une liste de livres pouvant faire partie d’une bibliothèque idéale. Il avoue n’en avoir lu qu’un petit nombre laissant à d’autres le soin de choisir dans cette liste. Il fait remarquer à son correspondant qu’il a oublié de mentionner les œuvres de Raymond Queneau, par modestie, ce qui fausse le jeu.

22-aoû-49 : Publication d'un article intitulé « Deux salles à la Comédie-Française ? », dans le journal Le Figaro.

17-nov-49 : Publication de l’article intitulé « L'Europe buissonnière » dans l’hebdomadaire Aspects de la France. Texte repris dans Vagabondages. Ed. La Manufacture, 1992, pp.223-229.

29-déc-49 : Publication de l’article intitulé « Humour rose noir » dans Les Nouvelles littéraires n°1165. Texte repris dans Vagabondages. Ed. La Manufacture, 1992, pp.182-186.

Fin-49: Publication d’un article intitulé « Attente » dans l’Almanach du Théâtre et du Cinéma de l'année 1949, présenté par Jean Cocteau, Editions de Flore ; La gazette des lettres.

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