1920 - 1929

1920

Début 20 : Marcel contracte la grippe espagnole qui ravage l’Europe. Il doit abandonner ses études de Mathématiques spéciales à Besançon et rejoindre le domicile de sa tante Léa, rue Dusillet à Dole.

1921

07-mai-21 : Marcel assiste à Dole, au mariage de sa sœur Camille Aymé (33 ans) avec Paul Muster industriel italien, établi à Palerme en Sicile.

06-sept.-21 : second mariage de Raymond Aymé (29 ans) avec Hermance Martinet à Paris (10e).

01-déc-21 : Marcel présente une crise d’épilepsie, séquelle de la grippe espagnole, alors qu’il travaille à la Banque de France à Dole.

1922

01-mai-22 : Marcel part faire son service militaire au 129e Régiment d’Artillerie Lourde à Landau en Allemagne.

1923

05-mai-23 : Marcel écrit à sa soeur Suzanne, il lui donne des nouvelles de la famille en Franche-Comté, de la tante Léa qui tient un petit commerce à Dole, de sa soeur Camille qui est enseignante et femme de lettres. Il annonce son prochain départ, la semaine suivante, pour Landau en Allemagne où il effectue son service militaire.

08-nov-23
 : Marcel est renvoyé dans ses foyers (Rue Dusillet à Dole) et mis en disponibilité le 10 novembre.

1924

4e trim.24 : Marcel est à Paris, il s’inscrit à la Faculté de Médecine. Il habite 83 rue Danrémont à Paris (18e). Il est titulaire d’une carte de presse de l’Agence Radio (n°2132).
Il présente une nouvelle crise d’épilepsie, séquelle de la grippe espagnole.

1925

Début-25 : Marcel rentre à Dole où, en l’absence de neurologue, il est examiné par le Dr Desruelles et traité par le Dr Cantenot pour encéphalite léthargique grippale. Sa sœur Camille Muster-Aymé lui conseille d’écrire pour occuper son temps de convalescence.

1926

24-mars-26 : Marcel recopie ce qu’il a écrit de son roman Brûlebois pour le soumettre à son frère Georges lors de leur prochaine rencontre. Marcel signale qu’il a encore des difficultés à mouvoir sa main.

28-avr.-26: Marcel a terminé la rédaction de son roman Brûlebois. Le document est à la frappe et sera disponible vers les 8-10 mai. Il signale que ses jambes sont cotonneuses. Son frère Georges fait des démarches auprès de M. Reboul, directeur des Cahiers de France.

01-juin-26 : La frappe du manuscrit a pris du retard. Marcel a reçu des remarques de sa sœur Camille à propos de quelques termes « osés » du manuscrit. Sa sœur Suzanne rentre le lendemain d’un séjour à Joigny chez les Tourgon et d’un voyage à Paris.

17-juin-26 : Marcel remercie sa sœur Camille qui est également écrivain et qui lui a cédé son tour aux Editions des Cahiers de France où elle devait publier son livre Les Provinciales sous le pseudonyme de Françoise Lamarche. Son frère Raymond doit venir prochainement à Dole avec son épouse Hermance.

25-juill-26 : achevé d’imprimer de Brûlebois aux Editions des Cahiers de France.

12-sept.-26 : Marcel écrit à son frère Georges qui lui a proposé deux emplois, au 2e bureau au Ministère de la Guerre ou chez l’éditeur Arthème. Il lui signale qu’il a entrepris la rédaction d’un roman intitulé Les Jumeaux de diable et qu’il lui en montrera le premier chapitre.

01-oct-26 : l’Agence Radio propose à Marcel un poste à Paris de secrétaire de la rédaction qu’il refuse.

20-oct-26 : Marcel écrit à son frère Georges et passe en revue les articles de presse concernant la sortie de Brûlebois.

05-nov-26: Marcel transmet à sa sœur Camille ses critiques sur le manuscrit des Belles pensives qu’elle lui a soumis. Il dit s’ennuyer à Dole où il se sent inutile. Suzanne vient à Dole tous les samedis et l’avant-veille il a vu son cousin André Monamy.

Fin-26 : Marcel entreprend la rédaction de son second roman Aller-retour.

1927

16-janv-27 : Rosny aîné, président de l’Académie Goncourt, qui a lu Brûlebois, adresse aux Editions des Cahiers de France, une lettre de félicitations destinée à Marcel Aymé.

17-janv-27 : Dans une lettre à son frère Georges, Marcel passe en revue les hommes de lettres influents susceptibles de lire Brûlebois.

20-janv-27 : Marcel remercie Georges des envois de Brûlebois à diverses personnalités, notamment à Rosny aîné. Il parle des aménagements entrepris à la Tuilerie par la tante Léa qui en est à présent la propriétaire.

26-janv-27: Marcel adresse à son frère Georges une nouvelle intitulée « Et le monde continua » afin qu’il la propose lors de ses démarches auprès des éditeurs. Il ajoute qu’il va bientôt s’installer à la Tuilerie à Villers-Robert.

30-janv-27 : le commandant Georges Aymé écrit à Jacques Reboul, directeur des Editions des Cahiers de France à propos de l’obtention du Prix Corrard couronnant Brûlebois.

02-févr-27 : Marcel suggère à son frère Georges de renoncer au projet de présenter la candidature de Brûlebois au prix de la Renaissance. Il cherche un éditeur pour la réédition de Brûlebois. Il a hâte de s’installer à la Tuilerie à Villers-Robert.

27-févr.-27 : Marcel enfin installé à la Tuilerie à Villers-Robert, suggère à Georges de prendre contact avec la NRF pour la publication de son second roman Aller retour dont il décrit l’action dans sa lettre. Il travaille mieux à Villers-Robert qu’à Dole et pense achever la rédaction pour le 15 mai.

25-mars-27 : De Villers-Robert, Marcel écrit à Georges qu’il s’attendait à ce que les Editions de France ne rééditent pas Brûlebois. Il passe en revue les éditeurs Calmann, Grasset et propose de demander conseil à Estaunié de chez Grasset. Il remercie son frère pour sa longue lettre du 16 mars. Il travaille à revoir Galuchey (Aller retour) qui doit sortir fin mai. A Pâques, il donnera la moitié du manuscrit à Georges pour le faire taper. S’il est en avance d’ici 15 jours à 3 semaines, il s’essaiera à une nouvelle. Marcel s’est commandé un complet chez Dreyfus à Dole car le lundi suivant il aura 25 ans.

05-avr-27 : Gaston Gallimard écrit à Marcel à Villers-Robert. Il se réfère à une récente entrevue entre Jean Paulhan et Georges Aymé. Dans l’espoir de devenir l’éditeur de Marcel, il demande quand celui-ci sera en mesure de lui adresser un manuscrit.

07-mai-27 : Marcel écrit à Georges qu’il a reçu une lettre de la NRF faisant état d’un entretien entre Georges et Jean Paulhan et demandant à quelle date le manuscrit d’Aller retour sera disponible. Marcel dit écrire 2 pages par jour et enverra le manuscrit à Georges qui le fera dactylographier et pourra le présenter le 3 juin à M. Brun des Editions Grasset.

15-mai-27 : Marcel écrit à Georges qu’il a répondu à la NRF que son manuscrit sera terminé fin juin. Il en est au 14e chapitre et pense avoir terminé le 24 mai. Tante Léa est venue à Villers-Robert le lundi précédent. Marcel signale qu’il a reçu l’article « excessivement gentil » de Fortunat Strowski.

19-mai-27 : Marcel encore à Villers-Robert, envoie à Georges les 40 dernières pages de son roman provisoirement intitulé l’Ornière, sinon La Chape de plomb. Il considère qu’un roman doit être écrit en quatre mois au maximum. Il ne supporte plus la campagne et rejoindra Dole dès le lendemain. Il demande à son frère de stimuler sa secrétaire qui dactylographie le manuscrit à raison de 30 pages en 15 jours.

21-mai-27 : En l’absence de lettre de Georges, Marcel s’impatiente et a peur que son manuscrit se soit égaré entre Chaussin et Paris. Il lui demande encore de stimuler sa secrétaire et de porter le texte du roman à Grasset en leur indiquant que la NRF est intéressée. Il lui demande s’il ne serait pas judicieux qu’il se rende à Paris à la fin du mois pour corriger le manuscrit tapé.

24-mai-27 : Marcel, de retour à Dole, écrit longuement à sa sœur Camille et son mari Paul Muster qui vivent à Palerme. Il a terminé son second roman alors intitulé La Chimère poussive. Il a du écrire le dernier tiers du livre en 15 jours et renoncer à l’ironie facile reprochée à Brûlebois. Il a pris la campagne en horreur et compte se rendre à Paris avant le 15 juin pour y chercher un travail. Son frère Raymond y organise une nouvelle affaire et Georges, qui va bientôt partir en Indochine, fait des démarches pour placer les manuscrits de Camille. Suzanne va bientôt se marier. Le cousin André Monamy a quitté New York pour Boston.

07-juin-27 : Marcel écrit à Georges pour commenter le manuscrit du roman de Camille Fanchette qui sera proposé à Grasset. Il craint qu’un refus de La Chimère poussive entraine celui de Fanchette.

14-juin-27 : Marcel écrit à Georges en rejetant avec violences les critiques formulées par M. Brun à l’encontre de la Chimère qui n’a plus de chances chez Grasset. Le voyage à Paris est maintenant sans objet. Il demande à son frère de proposer le livre aux Editions de France sinon à la NRF et annonce l’envoi du manuscrit de Camille. Raymond est attendu à Dole dans la soirée.

19-juin-27 : Marcel, de nouveau à Villers-Robert, annonce à son frère Georges l’envoi d’un texte de 40 pages, L’Ornière sinon La Chappe de plomb. Il est dégouté de la campagne et retourne à Dole.

13 juill-27: Dans une lettre à Georges, écrite à Dole, Marcel est découragé et déplore le refus de son second roman par Les Cahiers de France. Il reste une dernière chance, bien mince, à la NRF. Il demande où en sont les manuscrits de Camille.

Eté-27 : Finalement Gallimard, suivant la recommandation de Germaine Paulhan, a accepté de publier le roman qui s’intitule à présent Aller retour. Georges s’est embarqué pour l’Indochine et Marcel a rejoint Paris où il habite d’abord rue Bonaparte chez son frère Raymond, puis dans une chambre Bd Magenta.

12-oct.-27 : Gallimard achève l’impression du roman Aller-retour.

01-déc-27 : la nouvelle « Le Puits aux images » paraît dans la Nouvelle Revue Française 15e année, N° 171, 1er Décembre 1927, pp. 756-769.

29-déc-27: De Paris, Marcel adresse ses vœux à son frère Georges dont il vient de recevoir une carte de Port-Saïd. C’est lui à présent qui démarche les éditeurs pour ses manuscrits et ceux de Camille. Il a écrit un article sur La Trahison des clercs de Benda, que lui ont refusé plusieurs journaux. Il a été invité à un thé chez Mme André Maurois où il a rencontré des personnalités du monde littéraire. Il envisage de postuler pour une bourse auprès de la fondation Blumenthal.

1928

03-janv.-28: Marcel informe sa sœur Camille de ses démarches auprès du romancier Marcel Prévost et de Gallimard à propos des manuscrits des Provinciales de l’Arrière-saison et de Fanchette.

05-janv-28: Marcel écrit à sa sœur Camille qui est à Dole chez tante Léa. Il dit qu’il stimule le secrétaire de Gallimard et doit revoir mercredi 11 janvier. Il attend la réponse d’un certain Feuerstein, égyptologue suisse, à propos d’un emploi. Le lendemain, vendredi 6 janvier, il doit donner un article à Paulhan sans grand espoir.

02-févr.-28 : Marcel écrit à son frère Georges en Indochine et dont il n’a aucune nouvelle. Il lui raconte ses démarches auprès des éditeurs de Camille, Fanchette à la NRF, Les Provinciales chez Jonquières, et un conte reçu récemment, Les Grenouilles en paradis. Il a un projet d’emploi de secrétaire chez Lair Dubreuil, commissaire priseur. Les bourses de la Fondation Blumenthal ne sont pas encore attribuées. Il a porté le premier tiers des Jumeaux du diable à Jean Paulhan à la NRF. Il a recommencé un traitement et se porte bien. Son frère Raymond est à Dédougou (Haute Volta) pour affaire. Paulhan intéressé par l’article sur La Trahison des clercs, l’a donné à Julien Benda. Ce dernier, récemment décoré, a été vexé par les propos tenus sur la Légion d’honneur. Dommage, car il avait apprécié Le Puits aux images.

23-févr-28 : Marcel écrit à Camille rendant compte de son entrevue chez Gallimard le jour même. Après le manuscrit des Provinciales, celui de Fanchette a été égaré par le lecteur depuis 3 semaines. Camille doit envoyer un autre manuscrit au lecteur, M. Lecoq.

26-févr.-28 : Marcel écrit à Camille qu’il est étonné car elle a adressé à M. Lecoq un autre manuscrit, Marine. L’éditeur Jonquières ne prenant pas Les Provinciales, Marcel pense s’adresser à l’éditeur Rieder. Il « intrigue » pour une bourse de la Fondation Blumenthal et le prix de la Renaissance. L’emploi espéré chez Lair Dubreuil n’est plus à pourvoir.

03-mars-28: Marcel écrit à sa tante Léa pour lui annoncer le peu de résultats de ses initiatives à propos des manuscrits de Camille. Il continue ses démarches auprès de la fondation Blumenthal dont la bourse serait de 2000 francs. Il a acheté  un Littré en 5 volumes et demande à sa tante de lui en envoyer le prix, 160 francs. Il espère avoir terminé Les Jumeaux du diable fin mars.

03-mars-28: Marcel écrit à sa sœur Camille qu’elle ne doit pas se désespérer. Si Rieder ne retient pas le manuscrit, il le présentera chez Flammarion par l’entremise de Rosny. Il est heureux que Georges ait écrit et déplore qu’il n’ait pas obtenu à Hanoï ce qu’il espérait. Marcel se fais une joie de voir prochainement Camille et la tante Léa à Vertus (Marne) où elles sont invitées chez une amie.

mars-28 : Marcel achève la rédaction de son roman Les Jumeaux du diable.

28-mars-28 : Marcel fait à sa sœur Camille le compte rendu de son entretien chez l’éditeur Rieder. M. Jean Prévost va publier la nouvelle sicilienne dans la revue Europe. Il souhaite que les autres nouvelles lui soient réservées. Marcel considère Florian l’imparfait comme un bon livre et n’a pas d’inquiétude pour sa publication. Il achève Les Jumeaux du diable et après l’avoir recopier le présentera à La Revue de Paris dans une dizaine de jours.

25-mai-28 : Marcel écrit à Georges pour lui conter ses déboires chez Gallimard qui a refusé Les Jumeaux du diable après avoir affirmé qu’il était accepté. Un recours a été tenté, il est question de rompre le contrat avec Gallimard en cas d’échec. Les démarches se poursuivent auprès de la fondation Blumenthal. Marcel voit souvent son frère Raymond qui est satisfait de ses affaires.

06-avr.-28 : Marcel écrit à Camille qui est à Vertus chez son amie Marie Paolini. Il lui demande quand elle viendra à Paris. Les Jumeaux du diable sont terminés et le manuscrit sera porté à la Revue de Paris le 10 ou 11 avril.

10-juin-28 : Marcel fait une période militaire d’une dizaine de jours à Poitiers.

début-juill-28 : Marcel entre à la société Paris Exportation de son frère Raymond Aymé et d’un certain Stitelmann, dans le quartier de la Bourse du Commerce de Paris (1e).

09-juill-28 : Marcel assiste au mariage de sa soeur Suzanne Aymé avec Edouard Muller à la mairie du 8e arrondissement de Paris.

courant-juill-28 : Gallimard accepte finalement de publier Les Jumeaux du diable.

27-juill-28 : Marcel écrit à sa sœur Camille Muster en évoquant les dernières œuvres de celle-ci : Floriant l’Imparfait, plus vivant que Les Provinciales, l’ABCdaire, Fanchette prochainement édité. Il a reçu les épreuves des Jumeaux du diable dont il pense avoir gâché le sujet. Il est très occupé chez Paris Exportation. Le 14 août, Raymond doit repartir en Haute-Volta. Marcel n’a pas de nouvelles de Georges.

02-sept-28 : Marcel écrit à sa sœur Camille pour lui annoncer que M. Charensol a aimé l’A.B.C.daire et qu’il l’a chaudement recommandé aux Cahiers du Sud. Firmin Roz a signalé qu’il ne rééditera pas Brûlebois  et lui a demandé de rédiger une prière d’insérer pour Fanchette.  Marcel demande à sa sœur de rédiger ce texte, pour Les Jumeaux de diable, il s’est limité à une simple analyse.

15-sept-28 : Achevé d’imprimer des Jumeaux du diable par Gallimard.

31-oct-28 : Marcel répond à une carte de Georges reçue du Yunnan (Chine). Il lui a envoyé un exemplaire des Jumeaux du diable. Les critiques cherchent une intention philosophique qui n’existe pas. Marcel a adressé aux Nouvelles Littéraires une nouvelle qui doit paraître dans les 3 semaines, une autre à la NRF sans trop d’espoir. Il évoque les œuvres de Camille, Fanchette en cours de publication, l’ABCdaire refusé par les Cahiers de Sud. Tante Léa vient à Paris lundi 5 novembre. Il donne des nouvelles des filles de tante Cécile Girardon, Jeanne et Renée qui vient de réussir son baccalauréat.

1929

21-févr-29 : Marcel écrit à sa sœur Camille. Avec sa sœur Suzanne ils ont préparé la présentation de Florian l’imparfait aux éditeurs Rieder, NRF, Stock, Plon, etc. Il s’enquiert du contrat qui lie Camille à Dunod et lui conseille de ne pas négliger les Cahiers du Sud et de prendre contact avec les journaux féminins Eve, Minerva, etc. Il travaille le soir à son nouveau roman (La Table-aux-Crevés) mais ses activités professionnelles le gênent. Tante Léa est encore à Vertus, ensuite elle ira à Reims. Bonnes nouvelles de Georges.

En juin-29 : Marcel quitte la société Paris Exportation de son frère Raymond. Il y sera resté un an, mais cette activité lui prenait trop de temps, le gênant dans ses activités littéraires.

14-juill-29: Marcel séjourne à Dole du 12 au 25 juillet. Il écrit à son frère Georges que son roman (La Table-aux-Crevés) a été lu et apprécié chez Gallimard. Le cousin Georges Monamy de Villers-Robert, est venu à Dole le 14 pour la fête de l’aviation. Pas de réponse pour le manuscrit de sa sœur Camille. Il doit rentrer à Paris pour effectuer des démarches afin d’obtenir un emploi au Mercure de France.

07-août-29 : Marcel est revenu de Paris à Dole la veille au soir. Il répond à une lettre de son frère Georges datée du 16 juin. Le projet d’entrer au Mercure de France a échoué. Son roman La Table-aux-Crevés doit paraître en octobre. Grasset a refusé le manuscrit de Camille. Tante Léa, Suzanne et son mari Edouard Muller partent dimanche 11 août à Joigny chez les amis Tourgon pour un séjour de 2 semaines. Marcel reste à Dole.

01-sept-29 : de Dole, Marcel écrit à sa sœur Camille à propos du refus par Grasset du dernier manuscrit de celle-ci. La tante Léa, Suzanne et son mari Edouard sont rentrés de Joigny et se sont rendus à Villers-Robert dimanche 4 septembre. En Indochine, son frère Georges est « calfeutré » pour la saison des pluies. Son frère Raymond part en Haute-Volta à la fin du mois. Marcel n’a pas encore reçu les épreuves de La Table-aux-Crevés.

25-sept-29 : Marcel est rentré à Paris la veille, en voiture avec son frère Raymond. Il écrit à son frère Georges que Gallimard s’est montré très enthousiaste de la Table-aux-Crevés. Il voulait en changer le titre. Malraux qui a lu le manuscrit pense que le titre est bon. André Beucler et André Gide ont été consultés, ce dernier a confirmé l’opinion de Malraux. Marcel décide de rester à Dole pour écrire durant l’hiver, il retournera à Paris une semaine pour le service de presse fin octobre. Son frère Raymond quitte la rue Bonaparte pour s’installer dans une villa à Sartrouville. Suzanne part le 1er octobre pour Blois où elle a un poste.

Début oct-29 : Marcel a commencé puis abandonné successivement deux autres romans pour entreprendre « une troisième chose » selon ses termes. Ce sera La Rue sans nom.

21-oct-29 : Achevé d’imprimer de La Table-aux-Crevés chez Gallimard.

30-oct-29 : Gallimard édite La Table-aux-Crevés .

27-nov-29 : De Dole, Marcel Aymé écrit à André Billy pour le remercier du compte rendu favorable au roman La Table-aux-Crevés que celui-ci a publié dans L'Oeuvre Littéraire du 26 novembre.

27-nov-29
 : De Dole, Marcel écrit à Georges qui est en Asie depuis 2 ans. Il lui envoie l’article qu’André Billy consacre à la Table-aux-Crevés dans l’Œuvre. Les Nouvelles littéraires et L’Action française lui accordent une petite chance pour le Goncourt comme grand favori du prix Théophraste Renaudot. Raymond est en Afrique pour affaires.

01-déc-29 : le prix Théophraste Renaudot est attribué à La Table-aux-Crevés., tandis que le Goncourt est attribué à Marcel Arland pour l’Ordre, les deux livres étant publiés par Gallimard.

02-déc-29 : Marcel présente une nouvelle crise d'épilepsie au moment de se rendre au déjeuner du prix Renaudot.

09-déc-29 : Marcel publie un article présenté sous le titre « Un jeune romancier nous parle du roman » dans Le Quotidien. Texte repris dans Vagabondages. Ed. La Manufacture, 1992, pp.172-174.

18-déc-29 : Marcel est à Joigny chez les amis Tourgon. Il écrit à son frère Georges pour lui conter les péripéties du prix Renaudot chez Gallimard, la publicité faite autour de son livre, ses portraits par Henri Manuel distribués aux librairies de Paris. Les journaux de droite ont laissé entendre qu’il aurait pu obtenir le prix Goncourt et ceux de gauche le prix Fémina. Gallimard lui déconseille d’écrire des nouvelles. Dorgelès fait campagne pour qu’une des bourses Blumenthal lui soit attribuée. Marcel continue ses démarches pour faire publier les manuscrits de Camille : Les Veilleuses dans la revue Europe en février, Florian l’Imparfait à la Nouvelle Société d’Edition. Son frère Raymond rentrera d’Afrique fin janvier.

19-déc-29 : la nouvelle « L’Œil » est publiée dans Candide n°301.

24-déc-29 : Marcel passe le réveillon de Noël à Dole, aux « Tilleuls » chez tante Léa, avec sa soeur Suzanne et son beau-frère Edouard Muller.

25-déc-29 : Tante Léa reçoit à déjeuner aux « Tilleuls » les cousins Monamy du moulin de Villers-Robert. Alix et Berthe Monamy et leurs deux fils, puisqu’André est rentré des Etats-Unis pour un séjour de 2 mois en France.

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